Max FleischerDave Fleischer

Betty Boop est l’un des  plus célèbres personnages des studios Fleischer. En plus de sa série dédiée, elle interviendra dans d'autres séries et cross-overs et "lancera" ainsi Popeye en 1933, en interprétant un rôle en sa compagnie. Popeye deviendra une star, à son tour, des studios Fleischer. Jeune femme autonome à la jupe courte et aux cheveux coupés courts, Betty Boop incarne le mouvement féministe en représentant l’émancipation des femmes américaines de l’époque.

Il y aura environ 120 épisodes en 9 ans (entre 1930 et 1939), dont 89 pour sa série dédiée.  La première apparition de Betty Boop se situe en 1930, dans l’émission talkartoon avec Dizzy Dishes. Très vite Betty Boop enchaine les succès tant et si bien qu’elle va avoir une série bien à elle, les "Betty Boop Cartoons" qui prennent ainsi la place des "Talkartoons"

Pour créer Betty Boop son dessinateur Myron Natwich  s’était inspiré de la chanteuse Helen Kane.

Helen Kane  

Avant cela le personnage graphique de Betty Boop s’était transformé et évoluait au fur et à mesure des films. Au tout départ, son dessinateur Grim ( Myron Natwich) l’avait dessinée sous les traits d’un chien. Une chienne caniche avec de longues oreilles, qui devait être l’amie de Bimbo.

   Le chien Bimbo était quant à lui le personnage principal de la série des Talkartoons. La transformation graphique de Betty Boop évoluera et prendra ensuite les traits d’une jeune femme qui deviendra le personnage principal, alors que Bimbo sera relégué dans un rôle secondaire.

La popularité de Betty Boop  avec son célèbre "Boop boop a doop", grandit, mais celle de son inspiratrice Helen Kane diminue. Helen Kane qui concluait très souvent ses chansons par "Boop boop a doop", intente un procès contre les frères Fleischer. Helen Kane dénonçait le fait que les studios Fleischer s’étaient inspirés d’elle pour créer le personnage de Betty Boop. Mais il sera prouvé que la chanteuse Baby Esther avait interprété ce fameux "Boop boop a doop" avant Helen Kane et celle-ci sera déboutée.  

 En 1934, sous l’influence du Code Hays, Betty boop n’échappe pas à la censure et sa jupe se rallonge, tandis que ses rôles se modifient.

C’est Mae Questel qui va incarner la voix de Betty Boop très vite et jusqu’au dernier film. Le dernier film sera Rythm on the Reservation (Une réserve qui swingue) en 1939 et la série des Betty Boop Cartoons prendra fin quelques jours après et sans Betty avec Yip Yip Yippy.

Parmi les personnages qui accompagnent Betty Boop, son animal de compagnie le petit chien Pudgy, son petit ami Bimbo (ou ami tout court selon les films), un savant âgé Grampy, mais aussi Koko le clown (personnage de la série Out of The Inkwell) 

De nombreux produits dérivés et un important Merchandising s’établiront autour de Betty Boop,  elle sera présente dans Coca Cola, H &M, Chevrolet, Adidas et même Mastercard dans les années 80’s.

C’est aussi à cette époque où elle fera une apparition dans le film "Qui veut sauver la peau de Roger Rabbit ?" de Robert Zemeckis en 1988 ( Betty boop y apparait en noir et blanc, dans le rôle d'une serveuse, dans la scène du cabaret, après le numéro de Donald Duck et Daffy Duck au piano et celui dans lequel Jessica Rabit chante.) et c’est toujours Mae Questel qui incarnera la voix de Betty Boop dans cette séquence.

Les films de Betty Boop sont en noir et blanc sauf dans Poor Cinderella (Pauvre Cendrillon) le seul film en couleur de Betty Boop.

 En 1970, pour la télévision, les films de Betty Boop seront colorisés.  

Quelques repères:

Dans Dizzy Dishes, elle apparait pour la première fois

Dans l’épisode Silly Scandals de 1931, on apprend son vrai nom

Dans Stopping the Show, elle imite entre autre Maurice Chevalier

Dans Betty Boop mène le show, les Talkartoons s’achèvent

Dans Betty Pastiche les stars, la nouvelle série des Betty Boop cartoons commence

Dans Rythm on the Reservation,  dernier film de la série des Betty Boop où elle apparait

Dans Yip Yip Yippy, la série des Betty Boop cartoons s’achève

Le Code Hays est un code d’auto censure mis en place par l’industrie cinématographique.

La Motion Pictures Producers and Distributors Association est créée en 1922. Cette association deviendra ensuite La Motion Picture Association of America avec à sa tête William Hays.

Le 31 mars 1930, William Hays édicte un code de la production. Sur celui-ci il est spécifié qu’aucun film  portant atteinte aux valeurs morales des spectateurs ne doit être produit. Les crimes, les méfaits, le mal et les péchés ne doivent pas être filmés de façon à attirer la sympathie du spectateur. Seuls des standards corrects de vie soumis aux exigences de la dramatisation et du divertissement seront présentés. Les lois naturelles ou humaines ne seront pas ridiculisées et aucune sympathie ne sera accordée à ceux qui la violent.

Le code n’est réellement appliqué qu’à partir de 1934, date de l’adoption d’un amendement prévoyant que chaque film doit obtenir un certificat d’approbation pour pouvoir sortir sur les écrans